En ces temps politiquement corrects, on ne dit plus un aigle mais un oiseau de couleur.

D’aucun prétendront que je ne suis pas l’inventeur de ce jeu de mot de haut vol et ils auront bien raison. La définition me tournait autour depuis un petit moment. La plume a cédé. Faucon réfléchisse plus pour ne pas tomber dans la facilité, éviter qu’on en a buse. Le lecteur penserait à raison condor sur nos lauriers. Et c’est ça, pas chouette !

Je me dois de reprendre en main pour éviter de tomber, un jour, sur un bec. Fauconnet une discussion entre mon moi travailleur et mon moi fainéant, deux êtres intérieurs qui se volent régulièrement dans les plumes. C’est busard, vous ne trouvez pas ? Pour mes parts, je vous avouerais que cette schizophrénie m’effraie. Parce que mon moi fainéant, personne n’est parfait, est violent. Au féminin, il serait harpie mais masculin, il est humain. Si le travailleur qui est en moi le sermonne vertement, hiboux en répondant : « Le prochain à me faire une réflexion gypaète la gueule ! » Fainéant, violent et malpoli. Dans ces cas là, le seul moyen pour le calmer est de lui chanter : « Allons harfangs de la patrie… » Il ne change rapace lui là. Il restera toujours le même, même en vivant milan. Si un jour je trouve le courage, je jetterai mon moi fainéant urubu.

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