Mou du slip.

Néologisme grossier franglais de l’anglais « dick » qui veut dire « banane » pour Dick Rivers et « bite » pour le reste du monde et du français « nouille », pâte longue qu’on associe volontiers à une notion « molle », voire pour les plus vulgaires qui font pourtant ça dans les règles « dégoulinant de sauce tomate ». Un dicknouille est un mou de la nouille au pléonasme affiché. Il peut être utilisé avec goût et non sans une certaine poésie s’il est associé à ses frères de rime que sont « niquedouille », « triple andouille » ou encore le célèbre « tu me casses les couilles » qui accentue la métaphore à connotation sexuelle. On utilisera l’association avec les termes « Fenouille » ou « citrouille » uniquement lors d’une invective gastronomique à condition d’ajouter 100 grammes de beurre fondu à feu doux.

Trop souvent galvaudée, l’expression « Mou du slip » n’a de signification que dans l’analogie entre le contenu et le contenant. Par confort, on admettra que le slip ou tout autre réceptacle à couilles se doit d’entretenir une relation chaude et agréable avec les attributs qu’il protège. Un slip en pierre du Gard ou en bronze de Chypre, même s’il pourra être efficace pour enrayer la démonstration d’un émoi soudain à la vue d’un sein naissant, ne constitue pas une solution idéale considérant la rugosité ou la froideur de l’objet pouvant entraîner rhume de bite, même à col roulé, ou rayage du casque dans de fortes irritations purulentes. Une étude plus en profondeur de la matière textile pourra faire ressortir un argument dont la proéminence vous sautera aux yeux. Le tissu est extensible, malléable et expressif. Même s’il cache le principal, il pourra en des occasions dont l’érotisme le disputera à l’afflux sanguin exprimer un accroissement des formes contenus pouvant laisser croire aux profanes que le slip a une vie, un âme, des réactions et des absences de réaction.

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